II. La catastrophe
Les crimes de guerre japonais
Introduction
Le massacre de Nanjing désigne une série de crimes de guerre et de crimes antihumanistes commis par les troupes japonaises à partir du 13 décembre 1937 (fin de la bataille de Nanjing), incluant des massacres, des viols, des pillages et des incendies volontaires. Pendant six semaines, plus de 300 000 civils et soldats désarmés ont été tués et plus de 20 000 femmes ont été violées par des soldats japonais. Les pillages et les incendies volontaires ont causé la destruction d’un tiers de la ville de Nanjing et la perte d’innombrables biens.
Une scène du massacre de Nanjing
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Un concours de décapitation
En chemin vers Nanjing, deux officiers japonais, Toshiaki Mukai et Tsuyoshi Noda, se sont livrés à un « concours » de décapitation. Encouragés par leur chef, ils ont respectivement tué 89 et 78 personnes lors de leur passage dans les villes de Wuxi, Changzhou, Jurong et Tangshan. Mais n’ayant pas encore atteint leur objectif de 100 têtes, ils ont continué à tuer. Le 10 décembre à la mi-journée, lorsque les deux officiers se retrouvent, leurs sabres sont déjà ébréchés. Or, le score de 105 (Noda) à 106 (Mukai) ne permettant pas de les départager, le concours a été prolongé jusqu'à 150 décapitations. Le Tokyo Nichi Nichi Shimbun consacre alors une couverture à ce « concours » et désigne les deux officiers comme des héros de l'armée impériale japonaise. Après la guerre, les deux soldats furent jugés par le Tribunal des crimes de guerre de Nanjing et condamnés pour les atrocités commises durant la bataille de Nanjing et pour le massacre ultérieur, puis exécutés à Yuhuatai par le gouvernement chinois.